Nous voici arrivés à la troisième caractéristique pour tout auteur en devenir : l’entourage, élément clé pour devenir un écrivain.
Savoir s’entourer, un indispensable pour devenir un écrivain :
Savoir s’entourer, c’est trouver ces personnes, modèles, ressources, lecteurs et interlocuteurs privilégiés qui vous aideront à baliser votre chemin.
Avoir des modèles, se construire pour devenir un écrivain :
Combien d’auteurs l’ont dit : pour devenir un écrivain, commencez par lire ! La lecture est à la base de l’écriture, c’est elle qui permet de sortir du simple bavardage mis par écrit. Les livres bien pensés renouvellent notre vision du monde, les livres bien écrits nous font découvrir d’autres façons d’utiliser les mots, les livres mal finis nous signalent les écueils à éviter. Pour chaque auteur, les livres des autres sont les aunes auxquels mesurer nos échecs et nos réussites.
Lisez les classiques car vous serez sûr d’y trouver la qualité, même si vous ne pouvez pas tous les appréciez. Lisez-les pour ce qu’ils ont apporté, montré, pour ce qu’ils ont su créer d’intemporel. Relisez ceux que vous aimez pour le plaisir, pour comprendre ce qui vous a fait les aimer.
Lisez les contemporains pour sentir comment évolue le regard sur le monde, pour trouver ce que vous-même avez à apporter et que vous êtes le seul à posséder. Lisez-les pour profiter et grandir avec eux. Lisez-les pour découvrir ce qui vous y unit et ce qui vous en différencie.
Lisez. Ayez des modèles. Analysez-les et essayez de vous mesurer à eux. C’est à ce prix seulement que vous pourrez peu à peu dégager votre propre personnalité d’écriture, vous différencier et vous affirmer.
Avoir des interlocuteurs :
Mais même en lisant, on reste toujours dans son coin. Or, avoir un regard critique sur soi-même est très difficile. Pour devenir un écrivain, il est donc indispensable d’avoir des interlocuteurs avec qui contraster nos idées pour mieux les comprendre et les approfondir. Il faut savoir écouter ce que les autres ont à dire. Il faut aussi être capable d’échanger sur nos pratiques d’écriture.
Être capable d’ÉCHANGER :
L’échange est à la base de l’écriture. D’une certaine façon, on écrit pour toucher l’autre, pour échanger avec lui.
Pour devenir un écrivain et progresser dans son écriture, il faut être capable d’affirmer et d’expliquer ce que l’on fait. De la même façon, on doit savoir accueillir les idées différentes, pour se les approprier ou y réagir. Enfin, il importe de sortir de soi pour découvrir la nouveauté toujours recommencée du monde. C’est par le dialogue que l’on devient capable d’exprimer clairement les doutes, les raisons, les justifications, les désirs et les objectifs. Certes, le travail à plusieurs n’est sans doute pas l’image classique de l’écriture. Pourtant, si on y pense bien, combien d’écrivains se sont rejoints en « écoles », en « salons », ou en« académie » ? Combien se sont écrits, jugés ? Combien se sont critiqués entre pairs ?
Sortir de sa zone de confort par l’échange :
Une bonne histoire est une histoire qui nous bouscule, nous bouleverse. Pour parvenir à ce résultat, il faut que l’auteur ait accepté de sortir de sa zone de confort et pour cela quoi de mieux qu’un interlocuteur différent de lui ? Les ateliers, les plateformes, les lieux d’échanges fourmillent en ce moment. Ils facilitent les rencontres pour ceux qui veulent devenir un écrivain. Cherchez et vous trouverez forcément ce qui vous convient. (Vous pouvez aussi aller voir du côté de nos ateliers, ou des compagnons d’écriture, bien sûr !).
L’entourage personnel de celui qui veut devenir un écrivain :
S’il vient ici en dernier, l’entourage personnel est pourtant une composante importante de toute vie d’artistes. De Flaubert écrivant ses difficultés à Louise Collet à Hitchcock reconnaissant l’importance créative de son épouse Alma Reville en passant par Rodin et Camille Claudel, ils sont nombreux à avoir bénéficié d’un soutien actif de leur entourage, parents ou épouses, dans la plupart des cas. Il ne s’agit pourtant pas d’avoir autour de soi une famille ou des amis prêts à se prosterner au moindre petit écrit ou, pire encore, à écrire à votre place. Ce qui est nécessaire plutôt, ce sont des personnes qui vous reconnaissent le droit de passer du temps à écrire, qui vous y encouragent quand vous n’avez plus d’envie, qui vous remettent les pieds sur terre quand vos idées vous font perdre le sens des réalités. Des modèles, des lecteurs plus ou moins qualifiés, vous pourrez en trouver en cherchant même loin de chez vous. Un entourage qui sait accueillir et valoriser vos projets créatifs, c’est déjà un merveilleux point de départ.
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