Découvrez ceux qui se cachent derrière l‘Echangeoir d’écriture ! Aujourd’hui, Malie se présente: d’abord quelques éléments véridiques puis une présentation imagée.
Une présentation sérieuse (ou presque)
La création du blog
Après une dizaine d’années d’études littéraires et autant d’enseignement à l’université, j’ai décidé de créer ce blog, afin de pouvoir mieux partager mon amour pour les textes mais aussi pour l’écriture elle-même.
Ce blog est aussi la présentation des jeux, de la recherche et des expériences menés dans les ateliers, les miens, et ceux auxquels je participe en tant que stagiaire.
Les livres
J’ai toujours aimé les livres. J’en cachais dans le jardin pendant les vacances parce que ma grand-mère trouvait que je passais trop de temps à l’intérieur à lire ! Je peux en citer quatre qui ont été déterminants pour moi. Il y a d’abord eu Le silence de la mer qui, le premier, m’a fait découvrir l’émotion des phrases. Ensuite, avec Le royaume des voix, j’ai compris à quel point la façon d’organiser l’histoire est fondamentale pour attraper le lecteur. Enfin, avec Orgueil et préjugés et Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, j’ai commencé à saisir pourquoi certains personnages sont capable de nous subjuguer et comment certains livres peuvent transformer le monde.
L’écriture
D’abord c’était juste pour le plaisir de raconter, ensuite j’ai aussi appris le plaisir d’ébaucher une structure, de relire et de réécrire. En réalité, j’aime tout ce qui touche à l’écriture, sauf l’orthographe ( et encore, je me suis améliorée, mais je profite de cette parenthèse pour m’excuser pour toutes les fautes, passées et à venir, que je n’aurai pas débusquées). Quoiqu’il en soit, j’espère vous faire partager ici tout mon bonheur de jouer avec les textes, les mots, les livres. Et pour que vous me connaissiez un peu mieux, voici, une présentation imagée de mon rapport à l’écriture.
Bonne découverte et merci à tout ceux qui participent ou suivent cette aventure ! (un merci spécial à Agnès, Brigitte, Vincent et Anne, que vous découvrirez bientôt).
Le mécanicien rêveur
Les aubes du mécanicien rêveur semblent si souvent pleines de promesses. Il se lève avec des envies de lieux, des envies de paysages et de rencontres. Déjà, il visualise jusqu’où il pourrait aller, ce qu’il pourrait explorer. Au plus vite, il part.
Car le mécanicien rêveur possède une vieille auto. C’est l’une de ces voitures qui prétendent ne pas être uniquement un moyen de locomotion et qui se présenteraient elles-mêmes, si elles en avaient l’occasion, comme l’art véritable du déplacement. C’est le mécanicien rêveur qui l’a reconstruite. Dans son garage, il conserve, il récupère, il amasse, il étudie. Puis, s’il a un peu de temps et suffisamment d’audace, il bâtit.
Le problème principal du mécanicien rêveur est qu’il ne sait pas s’organiser. Il oublie toujours quelque chose. Il part sans essence, ou sans sa manivelle pour relancer la voiture (parce que, vous l’aurez compris, c’est une très vieille voiture). Parfois le mécanicien rêveur pense à prendre une carte, mais c’est rare qu’il s’en serve. Souvent il aimerait être accompagné, mais c’est rare qu’il demande.
Certains jours, en cours de route, il comprend qu’il est parti sans savoir où aller. Alors, il s’arrête, il regarde et il réfléchit. Le voyage valait-il la peine ? Qui a-t-il rencontré ? Quel souvenir conserver ? Vers où aller maintenant ? Et surtout comment rentrer ?
Quand le mécanicien rêveur revient chez lui, il y a toujours des milliers de tâches en retard et l’heure qui tourne, accusatrice. Au lieu de noter son voyage, il fait tout autre chose et il oublie. Après il se met en colère parce qu’il a oublié et qu’il a oublié qu’il oublie toujours.
Parce que le rêve véritable du mécanicien rêveur est d’entraîner dans ses balades d’autres voyageurs, de leur faire découvrir tous ces paysages inventés qu’il aurait su emmêler ensemble entre des signes noirs et le blanc d’une page. Il voudrait rendre vivantes les routes, sensibles les atmosphères, tangibles les ombres du ciel et le fourmillement de la terre. Et que chacun de ces détails arrachés au langage soit juste et précis, indispensable et significatif.
Le mécanicien rêveur aimerait faire les choses bien. Il fourmille de projets. Un jour, sa vieille auto sera une formule 1. Pourtant, quand on y réfléchit, s’il va trop vite, il n’y verra plus grand-chose. Donc, un jour, sa voiture sera en état de marche, il partira pour un long voyage et quand il reviendra, il triera les photos et les mots feront de beaux albums.
En réalité, si on y réfléchit bien, le mécanicien rêveur est un rêveur qui voudrait aussi être un bon mécanicien.
© 2015, L’Echangeoir d’écriture © 2015, L’Echangeoir d’écriture © Quentin CHABROT, www.facebook.com/Quentin-Chabrot-U-derzho-Photographe-189591237840992/