L'Echangeoir d'Ecriture

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Série: conseils et techniques d’écriture

Appel à textes

Appel à textes, cinquième sélection, “Un ours à reculons” par Elise Vandel-Deschaseaux

Nous voilà arrivés à notre dernière découverte avec notre cinquième sélection pour l’appel à textes « expérimentation libre avec la nouvelle ». Voici “Un ours à reculons” par Elise Vandel-Deschaseaux. En premier lieu, voici les contraintes qui ont pour originalité de se centrer plus sur le côté, relecture/réécriture. Les contraintes : Écrire une « nouvelle instant symbolique ›› qui explore un souvenir en glissant d’un univers à un autre. Qui ait une chute Et comporte une tonalité poétique Défis d’expérimentation : Réviser une nouvelle existante 1) en la réduisant à un nombre de caractères inférieurs (6311 au lieu des 19076 existants), 2) en supprimant les adjectifs inutiles et/ ou précieux, 3) en écrivant au présent, 4) en recentrant le texte sur le ressenti de la narratrice, en plongeant dans sa mémoire. Bonne lecture ! Un ours à reculons Maman me raconte une scène récurrente qui est restée gravée dans ma mémoire de fillette. Son sens du détail me caresse comme une poussière de joie. Les histoires qu’elle me lit ouvrent et referment des parenthèses entre lesquelles se glisse l’orée des rêves. Une de ces histoires me revient pourtant en mémoire avec plus de force que d’autres.   A mi-chemin entre le sommeil et le rêve, un paysage maritime tapisse mes paupières : une falaise que survolent les cormorans et les mouettes. Sous ma paupière, le marchand de sable sème la matière grumeleuse qui m’endort. Maman est une rambarde de sécurité contre la voisine ronchon, les bicyclettes à contre-sens et des griffes du chat. Pourtant, insensiblement, jour après jour, les effets apaisants du baume s’atténuent. Ce que papa et maman disent sonne creux. Être la spectatrice unique de leurs mots et gestes m’accable. Qui d’eux ou de moi tisse des mensonges ? Je contourne la question parce qu’il faut bien faire avec la réalité, mais je distends le lien qui nous unit. Papa trouve que le Brandy fait une compagne merveilleuse, toujours d’accord, disponible et à la bonne température. A troquer son remontant contre sa femme, papa perd l’une au profit de l’autre. Il vit un éboulement dans tout son corps humidifié par l’alcool qui dessèche. Sans surprise, papa entame une lente décrépitude, sournoise et diffuse, qui obéit à une géométrie imparable. Papa conserve son esprit clair. Cette lucidité le mène à la déréliction face à laquelle nous redoublions d’inefficacité. Empêtrée dans mes jupes et dans mes jeux, je fonce droit vers ma survie. Maman s’habille d’une peau d’amour pour tout encaisser. Et nous picorons les miettes du bonheur enfoui : les cookies à la noisette, les fous rires devant le miroir, les promenades en forêt. Papa est tenu à distance, comme un étranger. Nous créons un fantôme qui vit sous notre toit mais n’appartient pas à la famille. Il semble tenir bon, mais c’est précisément dans cet intervalle protecteur qu’il est réduit à un point minuscule. Maman étrangle son chagrin dans la mécanique inutile du foyer qu’elle gère avec une hystérie panique : ménage, courses, cuisine, lessives, factures- et recommencer. Mon père a des habitudes qui brossent à grands traits la toile de fond de sa vie, que je qualifie de misérable par souci d’exactitude.   J’ai autant besoin de mon père qu’un perroquet de la banquise.   Le sas de sécurité entre papa et moi ne se fissure pas avec le temps. Pour attirer son attention, je l’affuble en vain de sobriquets qui ont autant d’effet qu’une larme sur un feu de broussaille. Assise sous les roses trémières, je compte les fourmis. Les soirs où il a bu toute sa paie, Papa siffle ses bouteilles à la maison. Seul. Caché. « – Je vais bricoler dans l’atelier ››, lance-t-il.   L’été 1998 passe ainsi. Maman m’emmène pour la dernière semaine d’août chez sa sœur et ses nièces, mes trois adorables cousines. C’est une drôle de semaine, qui me voit coincée entre le besoin de lire le mot septembre sur mon agenda et le tourbillon de vie que forment mes cousines.   Les vacances touchent à leur fin. Nous regagnons la maison. Maman ne tourne pas la clé dans la serrure, la porte d`entrée entrebâillée s’ouvre sur Papa, endormi sur le sofa. Nous allons dormir sans le déranger. Au matin, à peine réveillée par les balbutiements du soleil entre les stores, ma gorge se noue brutalement. J’entends les pompiers au rez-de-chaussée. Je sursaute en voyant maman debout près de moi. Elle m’embrasse dans un sanglot fané.   Samedi 29 août 1998, veille de nouvelle Lune, une poignée d’heures avant ma rentrée au collège, papa est mort. Qu’aurait pu espérer un homme honnête, taciturne, dont le Brandy est devenu le meilleur ami ? Vient le temps des obsèques, puis celui du recueillement. Après l’incinération, papa semble bien proportionné au fond de sa petite boite, comme s’il recouvrait enfin la consistance éthérée de sa bouteille de whisky. Maman ouvre la boite. Le petit tas couleur de neige sale dégage une odeur transparente. Maman tend le bras en direction de l’à pic et disperse la poudre d’argent dans le vent. Papa constelle la mer d’une couche d’éternité. Le trajet jusqu’à la maison est beau et délassant. L’autoradio émet : « Non, je ne regrette rien »   Au début de l’automne, le deuil nous étreint violemment maman et moi. Il ne s’agit pas de faire table rase du passé mais de renaître à la vie qui affleure en surface.   Désormais, grand-père vit avec nous. Petit homme rabougri, Isaac a gardé des jambes d’agriculteur robuste qui tiennent bon malgré les années. La vue de mon père aux prises avec l’alcool lui a toujours été insupportable. Alors, il ne nous rendait pas visite. Depuis son mariage, maman y allait seule chaque année. Le départ précipité de papa a fait entrer ce petit homme bossu dans ma vie. Isaac emménage dans l’ancien bureau de papa, et nous sommes de parfaits inconnus l’un pour l’autre.   Il range ses affaires bien pliées dans la commode de sa nouvelle chambre. Ce meuble bas, au nom désuet, me plait doublement. L’avantage

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appel à textes 4ème selection

Appel à textes, quatrième sélection : régner sur l’ombre, Antony Crif

Encore une belle découverte aujourd’hui avec notre quatrième sélection pour l’appel à textes « expérimentation libre avec la nouvelle ». Voici Régner sur l’ombre, par Antony Crif. Mais d’abord je vous laisse découvrir les contraintes, afin que vous puissiez mieux apprécier le travail d’écriture : Les contraintes: Forme : nouvelle instant. Genre : policier Réécrire une nouvelle de Conan Doyle : Le Rituel des Musgrave Ecrire cette nouvelle avec un narrateur différent : la couronne. Faire partager aux lecteurs des émotions que l’on attribue à un objet. Bonne lecture ! Régner sur l’ombre Une lueur, dans l’obscurité. D’abord un simple rai qui filtre sous la porte du meuble, puis une bougie et, une seconde plus tard, le visage de mon visiteur. Même si une vitre nous sépare, j’ai l’impression de percevoir son haleine, chargée de liqueurs. Il tourne sa chaise vers ma cage de verre et s’y laisse lourdement tomber. Ensuite il m’observe. Sans un mot. Qu’il m’admire ou me déteste, j’aimerais simplement qu’il me sorte de cette vitrine ou qu’il vienne me scruter à la lumière du jour.   Je hais l’obscurité, la solitude, le confinement et dans ce domaine, je suis devenue experte. Au départ, j’ai cru que cela ne durerait vraiment que quelques mois. Lorsqu’il m’a confié aux Musgrave, Charles Ier a promis que ce serait très bref. Il aura pourtant fallu Brunton, un domestique, plus malin que les nobles qui m’avaient dissimulée dans une cave et oubliée, rompe des siècles d’ignorance. Le majordome fut le premier à déchiffrer le fameux rituel que chaque héritier ânonnait à sa majorité sans comprendre que c’était une carte pour me retrouver.   J’étais prête à tout pour quitter enfin le manoir d’Hur1stone et m’éloigner à jamais de cette prison souterraine. Des voix étouffées, deux personnes au moins s’affairaient à écarter les bûches qui bouchaient la voie de la liberté. Il y eut ensuite le souffle court de ceux qui soulevaient un objet lourd et le bruit du bois à nouveau. Le craquement des bûches que la dalle écrasait, puis le gémissement de celle qui servit de dalle pour maintenir l’ouverture. Ce que je perçus en premier de mon sauveur ce furent ses pantoufles. Il était en habit mais portait des pantoufles, et la lueur de la lanterne confirma que je voyagerais de nuit. Essoufflé par l’effort, Brunton était rouge d’excitation. Il répétait en écartant de moi le bois pourri : -La voilà ! Elle était là depuis tout ce temps ! J’eus juste le temps de le voir, de sentir ses doigts avides me saisir. Il me glissa dans un sac qu’il tendit vers le haut. Il me donnait à son complice. Le sac passé d’une main à l’autre, je découvris dans la semi-obscurité le visage d’une femme, très pâle. Rachel Howells. C’était 1’ex-fiancée de Brunton, je me demandai un instant pourquoi il avait fait appel à elle plutôt qu’à sa dernière conquête. Puis je compris. Rachel était la seule des huit femmes du manoir capable de l’aider à soulever la lourde dalle Mais pourquoi avait-elle accepté d’aider ce Don Juan qui l’avait abandonnée? Après un regard dédaigneux, elle me rejeta au fond du sac et nous lança tous deux sur un tas de bûches. Elle se tourna vers 1”homme qui levait vers elle la lanterne et voulait s’extraire par la mince ouverture. “C’est ton tour de pleurer et de souffrir “ J’entendis ensuite glisser la bûche, et un éclat de rire hystérique qui ne couvrit pas le fracas de la dalle se refermant.   Vivre une éternité ne rend pas insensible à la mort. Ce malheureux était le premier homme à me chercher depuis des siècles, le seul regard d’envie que j’avais croisé. Ses cris résonnèrent longtemps à mes oreilles. Je me répétais que s’il n’avait pas ouvert ma tombe, il serait encore vivant. Rachel ne l’avait pas tué à cause de moi, mais lui en avoir fourni l’occasion était déjà un poids pour mon âme. Aujourd’hui encore je l’entends gémir, supplier, et frissonne à l’idée que j’aurais pu rester au fond à ses côtés, assister à son agonie. L’instant suivant, la jeune fille empoigna le sac et grimpa en courant les escaliers, elle traversa le parc et retourna à sa chambre. Je compris qu`elle était folle lorsqu’elle nous jeta le sac et moi sous son lit. Après une nuit passée à sangloter, elle annonça à son employeur que Brunton était parti. Au milieu de la nuit suivante, habillée à la hâte, elle s’empara de nous, passa par la fenêtre et courut vers le lac. Le plaisir de la course : sentir le vent traverser le tissu, me débarrasser des dernières odeurs de moisi et de champignon. J’avais beau me dire que j’allais être la cause d’une deuxième mort, le mouvement et la vitesse m’enivraient. Mon plaisir fut à son apogée lorsque, profitant de son élan, la solide Rachel nous propulsa le sac et moi de toutes ses forces vers le lac. Elle s’en détourna elle-même à mon grand soulagement, et prit la direction de la ville. Une mort pesait déjà sur ma conscience. Que cette femme se débrouille seule avec sa folie.   J’étais dehors, à l’air libre. Le sac et moi avons flotté quelques instants sur l’eau. Je n’avais qu’une hâte, que le soleil se lève enfin. Sentir un rayon se poser sur moi, même à travers la toile, ou à travers le prisme de l’eau serait une véritable renaissance. Puis je fus secouée, des coups s’abattaient sur l’eau autour de nous. La drague ! Réginald Musgrave et ses gens, alertés par la garde-malade, draguaient le lac à la recherche d’un corps. Et nous fûmes le seul résultat de leur acharnement. Grâce à une lanterne j’aperçus fugitivement la tête ensommeillée de mon noble gardien, il prit à peine le temps de m’observer. Aucune curiosité, pas la moindre lueur de compréhension dans son regard. Même si cela faisait cinq ans que ce nigaud avait récité le rituel on pouvait espérer qu’il y penserait. Pas une seconde ! De retour au manoir, il nous fourra dans

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Appel à textes : troisième sélection, “Logorrhée !”, par Gilles Massardier

Appel à textes: nouvelle n°2, Le bon sens. Nouvelle découverte aujourd’hui avec notre troisième sélection dans l’appel à textes  « expérimentation libre avec la nouvelle ». Voici Logorrhée !, par Gilles Massardier. Mais avant de pouvoir découvrir le texte, voici les contraintes que s’est imposé l’auteur avant de laisser parler son imagination. Les contraintes: Genre : Fantastique. Forme : Expérimentale. Disparition progressive de mots, sans nuire à la compréhension du texte. Aucune répétition (sauf :je, tu, il, nous, vous, ils, elle, elles, et, ou ) sans tricher avec la disparition de mot. Une histoire sans explication sur les raisons de ce qui arrive, sans contexte. Une chute neutre. Bonne lecture ! Logorrhée ! 15 Septembre Ce que j’écris est un témoignage pour la postérité, pour moi. Je ne sais pas qui lira ce travail, ni même si quelqu’un le trouvera. Certains actes de l’Homme sont gratuits. C’est bien ce qui fait de nous des Êtres spécifiques. Rédiger ce journal est une gageure, les … commencent à manquer. Il risque d’être peu cohérent. Je viens de m’apercevoir qu’un …  est absent de la phrase précédente. Je suis déstabilisé, le concept est vivace dans mon esprit. Je sais ce que je veux dire. Je ne peux pas l’exprimer. Cela a commencé il y a deux jours. J’ai bien cru devenir fou. Une impression désagréable, ma mémoire flanche-t-elle ? Nombre de …  m’échappent, impossible de les prononcer. Je suis allé voir mon …, le ?  soignant ! Pour lui expliquer ma curieuse défaillance. Il ne tique pas. Le ?  Soi… souffre de ce trouble mémoriel. Nombreux sont les patients qui sont venus le questionner. Tous nous oublions les mêmes …, l’amnésie s’aggrave quotidiennement. Nous avons été informés qu’une épidémie se répandait dans le monde. Un …  qui se serait répandu contaminant la planète. Les plus grands linguistes, les docteurs en physique quantique, les meilleurs professeurs, médecins, biologistes, neurologues et autres chimistes se sont rassemblés. Les théologiens ont avancé des hypothèses. Les philosophes ont réfléchi sur le sens de l’épineuse question qui se pose. Ils ont tous conclu que le vocabulaire se délitait, que les … manquaient pour poser un diagnostic, qu’aucune langue n’est épargnée !   16 septembre Le désespoir menace l’… entière (la globalité des êtres vivants et pensants de notre Sphère). Les …  prennent vie. Ceux-là même que nous perdons, revêtent une apparence. Les premiers … ont commencés à se « matérialiser », ce sont des …  concrets. Facilement reconnaissable par la nature très proche physiquement de leur signifiant. Différents malgré tout, par un je ne sais quoi d’immatériel. Ils sont tout à la fois palpables et impalpables. Ils sont des ombres projetées sur un écran mouvant. Ils deviennent agressifs. Ils s’attaquent aux  … La victime se fond dans le … . La Chair est engloutie par la Parole. Un Logos dément, glouton et insatiable.   17 septembre La réaction gouvernementale, prompte, irrationnelle est pire que le … ! L’armée a été mobilisée ! Les …  sont de plus en plus violents. Aux …  on nous rassure, l’assaillant est fragile, volatil. N’importe quelle arme peut les faire passer de vie à … . L’horreur de la situation semble échapper à tous. La force brutale prend le dessus sur la verbalisation. Les coups remplacent les … . Le fait de détruire le … a pour seul résultat la disparition totale du concept/réalité que les … représentent.   18 septembre L’ …  militaire est un drame. Une multitude d’être vivants, d’idées, disparaissent purement et … . La chasse aux … après avoir été ouverte vient de se voir proscrite. Des …  rôdent aux alentours de ma … . Je dois me méfier. Je crois bien que pour les … l’écriture est un crime, un esclavage auquel ils seraient soumis, la perte de leur libre arbitre ! Je reprendrai mon ouvrage plus tard, l’hypothèse me terrifie.   21 septembre Deux ….  que je n’ai rien couché sur le papier. Je suis étonné par l’apparente cohérence de mon récit. Les …  ne s’effacent pas, bien qu’ils aient disparu depuis quelques …  déjà. C’est curieux, ce qui est noté n’est pas atteint. Comme si l’écriture les figeait dans la mort. Je suis triste. J’expliquais qu’au début, les …  qui se sont émancipés, déterminaient des choses concrètes. Leurs formes étaient semblables à ce qu’ils désignaient. Les …  abstraits eux se présentaient sous des formes particulières. Imaginez une équation qui prendrait … . Qui par son aspect vous ferait comprendre, une sorte de viol de la pensée, sa signification. Il y a de quoi perdre la raison. Ce qui nous aurait été utile pour l’appréhender nous échappe. Dans cette folle émancipation des … je perçois une certaine …  . Aucun verbe n’a pris, pour l’instant, sa liberté. Peut-être est-ce trop compliqué pour eux, chaque …  , les …  modes cherchant à prévaloir sur l’autre. Ça ne facilite pas l’évasion. Les articles, les pronoms personnels semblent eux aussi encore prisonniers de nos …  . Mais ces … scellées par l’absence des … , ne retiennent plus rien. La vérité s’enfuit de l’intérieur de nous. Le … qui désignait un silence volontaire sur une information détenue par deux ou plusieurs …, a pris sa … . Plus rien ne peut rester en nous.   22 … Je … c’est difficile de garder les …  je dois me reposer un peu.   23 … L’on a mal. Violence d’écrire. Peu de …  à  disposition. L’ … est advenue hier. On ne pense plus à …  Un … fondamentalement à nous, manque! Comment parler de on, de ce on unique, un «  On » qui désigne celui qui fait face à on dans une  … . L’on n’existe plus réellement. La parole… . Les … sont les maîtres. Ils se rassemblent en longues colonnes. Ils détiennent la … . On ne sait plus. On écrit pour être. On se bat. On est surpris par la vitesse de … . Avant, il y a peu de durée, on avait les … pour le dire. La peur ronge on. I1s grouillent autour de on. On, résiste,

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publier, être lu

Bon plans pour écrivain sur le net 2.2 : rendre public son travail, être lu, publier

  Après avoir découvert la semaine dernière des sources d’inspirations, des aides pour écrire et s’organiser, voici aujourd’hui mes références sur le net rendre publics vos textes. Vous y trouverez des informations pour publier en ligne, mais aussi sur les forums, les concours, les maisons d’auto-éditions… Tout ce qui peut intéresser un écrivain prêt à partager ses textes.   Être lu et recevoir des avis : Les forums Un petit tour sur la première page d’un moteur de recherche suffit  pour s’apercevoir de la multitude de forums, plate formes de publication en ligne, groupes d’auteurs…Le problème étant de trouver celui qui vous convient. Personnellement je n’aime pas trop  les forums. En général, je n’apprécie pas la mise en page, j’ai l’impression de perdre beaucoup de temps et que cela ne m’apporte pas grand-chose.  Mais peut-être en avez-vous une autre expérience ? Les plate formes pour publier sur internet (Wattpad, Scribay…) Wattpad, la plus connue Sil s’agit de publier sur le net pour recevoir des avis, je suis plus à l’aise sur les plate formes d’éditions libres. Mieux présentées et donc plus claires, elles offrent aussi des fonctionnalités variées. Presque tout le monde a entendu parler de Wattpad, la plate forme canadienne. C’est une sorte de méga bibliothèque de textes en accès libre, où vous pouvez créer votre compte, lire, publier, recevoir et donner des avis. Principaux problèmes : tous les types d’écriture ne sont pas bien représentés et pour se faire connaître… il faut du temps, du travail et de la chance. Ma préférée : Scribay A côté de Wattpad, il y a celle que l’on pourrait appeler la « cousine française » Scribay. Je l’ai utilisé quelque temps pour tester et j’ai bien apprécié. Le visuel est agréable, on s’y repère facilement. Les jeux et défis d’écriture régulièrement proposés sont autant d’incitations à écrire. De plus, la communauté m’a semblé bienveillante. Enfin, les concepteurs ont également créé un système d’incitation à la lecture et des propositions de découvertes des nouveaux auteurs pour aider chacun à trouver textes et publics.  Il y a également un blog, mais il n’est pas très actif. Bref, tant visuellement, que par ses fonctionnalités ou ses activités, si vous souhaitez publier et échanger des textes sur internet, Scribay reste ma première recommandation. Atramenta et Medium Medium et Atramenta sont deux autres plateformes sur lesquelles vous pouvez publier des textes libres de droit. Atramenta est aussi éditeur de livres numériques payants. Elle offre donc de nouvelles possibilités, permettant par exemple la lecture sur liseuse. Il y a aussi un petit système d’entraide et relecture. Dans un sens, cela peut être un pas pour une vraie auto-publication (attention pour la publication, le service est payant). Par contre, il y a moins de facilité pour les échanges et l’interactivité. Medium est une plate forme anglophone qui permet de publier tout type de textes, les œuvres littéraires n’étant qu’un sous-thème de la catégorie « culture ». Evidemment, si vous écrivez en français, le public n’est pas encore énorme. Par contre, il y a de bonnes fonctionnalités pour faciliter l’interactivité, les rencontres, les découvertes. La spécialité de la plateforme est le contenu long et qualitatif. Il existe une version française avec un onglet Lettres pour la littérature ! Allez voir. Post-on-spot Petit nouveau assez spécialisé, post-on-spot, vous propose de partager vos connaissances sur des lieux, des événements, des caractéristiques naturelles ou de l’histoire locale. D’une part, vous écrivez des « posts » sur des savoir-faire, la nature, la vie ou l’histoire d’un lieu (le spot). D’autre part,  si vous êtes en balade et que votre téléphone est équipé de l’application, vous êtes avertis qu’il y a une anecdote sur le lieu que vous traversez. Sympa, non ? Tout le monde peut enrichir le répertoire, alors n’hésitez pas. PS : Si vous êtes surtout en recherche d’avis et de relecture, nous sommes en train de mettre en place un service d’accompagnement à l’écriture. C’est un peu long, parce que nous voulons mettre au point des méthodes de relecture efficaces et constructives. Néanmoins, si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous faire signe dès maintenant. Nous prendrons certainement des textes « cobayes » avant de nous lancer vraiment. Participer à des concours Quelques adresses pour être au courant des concours d’écriture. Nouvelle donne : super page pour avoir les annonces de concours, bien documentées et expliquées. Une référence. Harfang : la revue littéraire Harfang publie des nouvelles chaque mois ainsi qu’une « micro nouvelle » de 100 mots maximum. Elle dispose aussi d’un onglet qui recense les concours et prix en matière de nouvelles. Vous en écrivez ? C’est pour vous ! Le coin des appels à textes : une page facebook pour être au courant des appels à textes et concours. Pratique ! Epopées fictives (imaginaire) : le site des appels à texte de la littérature de l’imaginaire. Les éditions en ligne (livre numérique et livre papier en auto-édition) Ici, il s’agit juste de pistes : je n’ai jamais rien tenté moi-même, je ne parle donc que par ouï-dire. Il y a quand même une chose à savoir (même si j’imagine que vous êtes tous déjà bien prévenus). Un auteur ne devrait JAMAIS accepter de payer pour se faire publier. Les  maisons d’ « auto-édition » : Le concept a été créé aux Etats-Unis avec Lulu. Il commence à se développer en France avec plusieurs « maison d’auto-édition ». Ainsi, Edilivre se présente comme une maison d’édition alternative : il y a un (tout petit) travail d’édition (mise en page, dépôt de l’ISBN par exemple) et le livre en version papier peut être commandé presque partout (réseau de librairies et grandes distributions). Il y aussi des possibilités au niveau de la diffusion et de la communication. Comme je le disais, je ne l’ai pas testé. Cependant, je connais quelques personnes qui l’ont utilisé et semblent satisfaites. Si cela vous intéresse, dites-le en commentaire et j’approfondirai le thème ! Dans le même style vous trouverez aussi TheBookedition.com. Par contre, sur celui-là, je ne dispose d’aucun retour. Les plate formes : Amazon (Kindle), Apple, Kobo-Fnac, Youscribe,…: si vous êtes prêts à faire tout le travail, pourquoi ne pas tenter l’aventure. Cette fois-ci il s’agit uniquement de livres numériques,

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appel à textes, le bon sens

Appel à textes: deuxième selection, “le bon sens”, Christine Guyot

Appel à textes: nouvelle n°2, Le bon sens. Nouvelle découverte aujourd’hui avec notre deuxième sélection dans l’appel à textes  “expérimentation libre avec la nouvelle”. Voici Le bon sens, par Christine Guyot. Mais d’abord je vous laisse découvrir les contraintes, afin que vous puissiez mieux apprécier le travail d’écriture : Les contraintes: Partir de l’expression « avoir du bon sens » Insérer dans le texte une liste de 20 mots pris au hasard dans des grilles de mots fléchés : Kilimandjaro, mimosa, paresse, éclos, insolite, isolée, rapatriée, dodu, sirotée, fripée, ocre, duel, biscuit, assassin, pervers, veuve, casserole, investir, oiseau, février. A la manière de Guy de Maupassant Une nouvelle à chute Bonne lecture ! LE BON SENS                                                 C’était une de ces jolies veuves, à peine fripée par ses 40 ans, dodue, paresseuse, aimant à se faire servir par un personnel servile et irréprochable. Elle vivait à Paris, près de la Madeleine, à deux pas de la fameuse épicerie fine Hédiard où elle envoyait plusieurs fois par jour sa bonne lui acheter quelques douceurs. Biscuits, tartelettes, brioches, meringues, chocolats, nougats, étaient devenus, au fil des années, sa raison de vivre, son bonheur, sa consolation. Elle les avalait, dévorait, engloutissait, engouffrait sans même prendre le temps de les mâcher, tant son plaisir passait avant son bon sens. De bon sens, justement, elle n’en avait point hérité. Pourtant, ses parents en avaient à revendre. Elle était la fille unique et chérie de deux petits commerçants laborieux, spécialisés en articles de mercerie-bonneterie, attachés à leur boutique rue Neuve-Saint-Augustin comme un oiseau à son nid. Ces deux petites âmes diligentes et consciencieuses, levées aux aurores, trimant tout le jour parmi les aiguilles, les boutons, les agrafes, les fils, les rubans et autres passementeries, gagnèrent péniblement le petit pécule qui permit à leur fille adulée de se marier à un fabricant de casserole en cuivre, beau comme un Dieu grec et à l’avenir fort prometteur. Après leur mariage, le couple avait aménagé dans un petit appartement bourgeois du neuvième arrondissement. Au tout début, elle s’enflamma à la vue de ses nouveaux meubles, de sa vaisselle argentée, de ses plafonds hauts aux moulures Régence, de son tapis persan ; puis l’ennui vint, et avec lui la rancœur. Ses meubles lui parurent lourdauds, sa vaisselle n’était en fait qu’une pâle copie de l’argenterie qu’elle aurait désiré posséder et son tapis attirait les mites. Pourquoi n’avait-elle pas cette vie d’opulence que toutes les parisiennes autour d’elle menaient ? Pourquoi habitait-elle dans ce quartier minable alors que les grandes dames se prélassaient, elles, dans leur hôtel particulier, rue de Varenne ? Ruminant ses désillusions, dépité par sa vie de petite bourgeoise, son tempérament se gâtait. Elle devenait irascible, emportée, intraitable. Elle fondait en larmes à la moindre contrariété, passait des journées entières à lire des romans dans une chambre où la bonne n’osait plus ouvrir les lourdes tentures de velours ocres, entrait dans des colères noires menaçant la jeune paysanne qui lui servait de cuisinière de lui donner ses gages tant elle était incapable de lui servir nourriture à son goût. Son mari pensa qu’il fallait lui faire un enfant pour la rendre plus joyeuse, mais le sort voulu qu’un garçon naisse, et elle, ne jurait que par une fille. Que veux-tu que je fasse d’un garçon ? avait-elle reproché à son époux en refusant le poupon juste éclos que l’on voulut lui mettre dans les bras à la naissance. On confia donc l’enfant à une nourrice pour ne point irriter plus la jeune mère. Eperdu, ébranlé, consterné, son mari ne savait à quel saint se vouer pour rendre sa bonne humeur à sa femme. Il tenta l’idée d’un deuxième enfant mais elle lui ferma sa couche sous prétexte qu’elle avait des faiblesses au cœur et qu’il ne lui fallait donc plus aucune contrariété. Ainsi, pas un jour ne passait sans qu’elle ne demandât à la providence une vie de luxe et de magnificence pour laquelle elle en était persuadée, elle était née. Par chance, la providence tendit l’oreille et lorsque ses parents moururent prématurément, rongés par l’anémie et l’épuisement liés à leur condition, elle hérita d’une coquette somme d’argent. Somme, qui fut aussitôt investie par son mari dans l’achat d’une usine à Chatenay Malabry car il avait le grand projet de se lancer dans la fabrication de casseroles émaillées. Aussi insolite que cela puisse paraitre, son nouveau placement prospéra au-delà de ses espérances et il acquit rapidement la fortune qui manquait tant au bonheur de Madame. On déménagea donc dans le huitième arrondissement, un quartier plus en rapport avec la réussite de Monsieur et Madame ne sirota plus ses breuvages que dans des verres à pied en cristal de Bohême. Rapatriée enfin dans le quartier qui aurait dû être sien depuis son arrivée à Paris, elle mena la vie d’aristocrate dont elle avait toujours rêvé et, pendant quelques années, pas un jour ne se leva sans qu’elle ne savourât sa vertigineuse ascension. Elle exultait, jubilait et surtout dépensait sans compter. Sa garde-robe débordait de soies légères aux transparences de cristal, de robes garnies de dentelles de vieil Alençon, de corsages de satin décolletés très bas. Elle portait des gants de Suède et s’éventait à l’opéra avec des éventails chantilly à monture ivoire. Elle menait grand train, invitant sans compter, organisant des soirées costumées, courtisant ces dames auxquelles elle voulait tant ressembler. Elle se passionna pour les tableaux, voulut en posséder, supplia son mari de lui acheter un Cabanel, se para de bijoux, de soies, de dentelles, fit venir les plus grands traiteurs, embaucha deux cuisinières, une camériste, une chambrière, un maitre d’hôtel qu’elle paya double car il avait travaillé chez la marquise de Merfeuil, prit des cours de maintien, apprit à parler avec la bouche en cul de poule, sermonna son mari qui continuait à poser les coudes sur la table en marqueterie japonaise, exigea qu’il apprenne les règles du whist pour faire partie du club de ces messieurs à haut de forme. Mais, comme toujours, après quelques années de cette vie de délectation, l’ennui rattrapa son plaisir

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pour guider les écrivains sur le net

Bons plans pour écrivains sur le net (1/2 pour l’écriture)

C’est déjà une lapalissade que de dire que le net fourmille de bons plans mais qu’il est difficile de s’y repérer. Néanmoins, avec un peu d’obstination, on finit par s’y retrouver et j’ai pu accumuler de bonnes références pour les écrivains. Je ne prétends pas être exhaustive, aussi n’hésitez pas à compléter en ajoutant vos références favorites. Comme l’article de départ était vraiment long, j’ai décidé de le diviser en deux : aujourd’hui, les bons plans pour écrire et la semaine prochaine ceux pour rendre vos textes publics et être lus. Bons plans pour écrivains : sites-outils pour la langue et pour l’écriture Pour améliorer la langue : Avant même de se plonger dans la fiction, quelques petites références pour améliorer son vocabulaire, son orthographe ou la correction de la langue (le basique des écrivains!). Questions de vocabulaire CNRTL : vous cherchez un synonyme, un mot proche, une définition ? Le Centre National des Ressources Textuelles CNRTL (outil du CNRS) est là pour vous. En cliquant sur l’onglet « Portail lexical » (flèche rouge) vous accéderez aux recherches de synonymes,  aux significations (lexicographie), antonymes et proxémie (flèches vertes). Vous pouvez facilement rebondir d’un mot à un l’autre, affiner le sens, trouver des utilisations. J’aime beaucoup l’onglet « proxémie » qui permet de se créer une carte mentale autour de chaque mot. C’est écrit petit, mais en passant la sourie (flèche rouge) le nom s’agrandit. En cliquant sur cluster ou liste, les mots s’affichent regroupés par thème. Un outil génial pour varier son vocabulaire (en faisant attention bien sûr à ne pas verser dans le précieux !). Question d’orthographe Et si c’est l’orthographe que pose problème ? (comme moi hélas). Il y a toujours Antidote. Problème, c’est payant. Il y a aussi le Robert Correcteur, également payant. Les logiciels libres ne sont guère plus efficaces que les correcteurs intégrés dans vos traitements de texte.  Moi, je ne suis pas riche, alors je préfère passer du temps à me relire, même si je sais que je suis loin d’être efficace. A ce propos, si vous souhaitez vous améliorer en orthographe, il y a le Projet Voltaire. Payant lui aussi, mais au moins, il vous offre une formation (avec certification) et une indépendance finale. On peut même faire un test gratuit. Un jour, je m’y mettrai ! Bon plan pour écrivains: utiliser des logiciels d’écriture ? (SCRIBBOOK) Plongeons-nous au cœur de l’action : l’écriture créative ou plutôt, le côté rédaction, mains dans le cambouis.  Words et assimilés sont certes très pratiques, mais il existe aussi plusieurs logiciels pour vous accompagner dans la création littéraire. (Mais si, moi aussi j’étais sceptique au début et finalement…) Le plus célèbre de ces logiciels est sans doute Scrivener, mais il est payant –et cher-. Depuis quelques temps déjà, j’utilise Scribbook. La plateforme est facile, déjà dotée de nombreuses fonctionnalités même si ce n’est encore qu’une version Alpha. En plus, c’est gratuit (pour l’instant). Pour être honnête, je ne peux vous parler que de celui-là, parce que comme j’y suis à l’aise, je n’ai pas été chercher ailleurs ! Ce que j’y apprécie surtout ce sont les possibilités d’organisation, l’onglet synopsis qui permet de garder en tête son projet, ainsi que certaines modalités de comptage ou de travail en mode « sans distraction ». Pour plus de détails, je projette un article uniquement consacré à Scribbook. Je vous en ferai découvrir les principales fonctionnalités et en prime, nous aurons quelques échanges avec le concepteur, Jonathan. Mais si vous ne connaissez pas, n’hésitez pas à déjà aller y faire un tour. Pour l’écriture créative : Les sites de conseils et de ressources d’écriture sont légions. J’ai souvent tendance à les trouver répétitifs et peu approfondis. Mais il me semble que les cinq que vous trouverez ci-dessous font vraiment exceptions. Je vous laisse les découvrir (en espérant cependant que vous me resterez fidèles !) L’Inventoire : La revue littéraire d’Aleph-Ecriture, foisonne de bonnes idées, références, pistes de travail et de lecture. J’apprécie tout particulièrement les nombreux appels à textes de l’Atelier ouvert (à partir de textes contemporains et toujours parfaitement expliqués et commentés), ainsi que les interviews d’écrivains. Pour les animateurs d’atelier d’écriture, il y a aussi souvent des articles intéressants. En plus, le site est clair et agréable visuellement. Remue.net et le Tiers-Livre : Autant le dire, je n’aime pas la présentation visuelle. Mais il faut passer outre. La page Remue.net (maintenant un collectif) et le Tiers-Livre ont tous deux été lancés par l’auteur, éditeur et animateur François Bon. Les deux sites fourmillent d’idées d’écriture, d’analyses, de conseils, de fils à tirer… Le principal inconvénient pour moi, c’est la difficulté de s’y repérer, mais l’effort en vaut la peine. Sur le Tiers-Livre, une partie des contenus n’est pas en accès libre, mais pour une fois, ce n’est pas un gros frein ; pour 30€ vous avez un accès indéfini à l’ensemble des ateliers d’écriture, articles, livres en ligne… Il faut prévoir un peu de temps, mais ce sont vraiment deux sites à explorer. D’ailleurs, je pense que je vous en ferrai aussi une présentation détaillée un peu plus tard. Entre2lettres : Le blog de Pascal Perrat part de concepts très différents de ceux de l’Inventoire. Plus basées sur la créativité libre et moins sur l’écriture littéraire, les propositions de Pascal Perrat vous aident à lâcher la bride à votre imagination. A la fois amusant et porteur, j’aime bien y faire un tour de temps en temps. A noter également, le « détecteur de cliché ». Vous entrez votre texte et on vous indique tous les topiques que vous avez utilisés. Très utiles, même quand on fait attention ! La cause littéraire : Vous cherchez des lectures différentes ? Vous voulez un autre regard sur des classiques ? Lire des auteurs débutants mais talentueux, des inédits ? La Cause Littéraire est une sorte d’immense magazine sur la littérature. Un indispensable pour être au courant de l’actualité littéraire. (A noter, les chroniques sont fait par les internautes, vous pouvez tenter d’envoyer les vôtres. Ils publient aussi parfois des fictions, à voir si vous entrez dans leurs critères). Scenario-Buzz : Comme son nom l’indique, il s’agit d’un blog sur l’écriture de scénario.  Mais vous

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Appel à textes, la selection et une première nouvelle : le blues du bourreau

Enfin, les voilà ! Voici les résultats de notre appel à textes: “expérimentation libre avec la nouvelle” ! Des contraintes inspirées et inspirantes Malgré un peu de retard, nous avons fini notre sélection parmi les nouvelles que vous nous avez envoyées. Nous avons été heureux, surpris et admiratifs devant l’éventail des contraintes qui ont été proposées. Des objets qui parlent, des pastiches, des jeux de formes, des mots interdits ou encore des mots obligatoires (et pas forcément les plus faciles !), parfois aussi des objectifs plus personnels, de relecture ou de transformation de textes préexistants. Vous avez été inspirés et vous avez su partager votre inspiration. Donc, merci à tous ! Les textes sélectionnés Comme vous pouvez l’imaginez, le choix a été difficile, d’autant que nous voulions tenir compte autant de la qualité des textes que de la diversité et l’inventivité des contraintes. En fin de compte, il n’en reste plus que cinq, dont voici les titres : Le blues du bourreau, par Catherine Bolle. Le bon sens, par Christine Guyot. Logorrhées ! par Gilles Massardier. Régner sur l’ombre,  par Antony Crif. Un ours à reculons,  par Elise Vandel-Deschaseaux. Ce n’est pas un concours, aussi n’y-a-t-il pas de classement. Nous vous proposons tout simplement de les découvrir par ordre alphabétique de titres, accompagnés de leurs contraintes. N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire. Nous savons tous comme quelques observations bien menées peuvent nous aider à nous améliorer ! Je vous laisse donc découvrir le premier texte retenu : Le blues du bourreau par Catherine Bolle. Contraintes : Écrire une nouvelle historique à chute Écrire à la première personne et au présent Intégrer à la nouvelle le personnage historique d’Olympes de Gouges Écrire la nouvelle dans un temps limité : en quatre heures maximum Le blues du bourreau   Paris, au matin du 3 novembre 1793   La porte se referme dans mon dos et le cliquetis de la serrure me fait frémir. Il me faut quelques secondes pour m’habituer à 1’obscurité de ce lieu infecte. La paille imprégnée d’urine jonche le sol de la cellule ou s’entasse une quinzaine de prisonniers. Sans croiser leurs regards, je m’appuie contre les pierres poussiéreuses d`un mur en songeant qu’aujourd’hui, ce n’est pas moi qui enlèverai la vie à ces malchanceux. Les heures défilent au ralenti. J’ai les os glacés sous ma redingote humide, la chaleur d’un feu m’obsède autant que la soif. Le poulet aux herbes dégusté avant-hier soir dans ce relais isolé me laisse encore sur la langue le goût de 1’aventure… et de l`échec. Pourquoi me suis-je confié à l’aubergiste ? Quel imbécile, te voilà dans de beaux draps ! Au centre de la cellule, des femmes sont serrées les unes contre les autres. Silencieuses, les bras croisés sur la poitrine, elles semblent résignées. L’une d’elles s’attarde sur moi depuis un moment. Le menton en avant et les pommettes saillantes, elle possède l’allure droite d’une meneuse, mais la cocarde tricolore accrochée à sa coiffe ne changera rien au sort qui 1”attend. D’ici ce soir, son corps aura rejoint le charnier de Picpus. Le mien aussi… Je baisse les yeux et soupire. -Je te reconnais, résonne à mes oreilles une voix grave et posée. La femme s’est approchée. Les mains sur son châle, elle se poste en face de moi et poursuit avec la même assurance : -Tu es Charles-Henri Sanson, le bourreau. Á ces mots, les misérables à côtés de nous se taisent. Un vieillard recule en se signant et un gamin d’une vingtaine d’années écrase un juron. Les insultes des Parisiens remontent d’un coup dans ma mémoire et me tordent les tripes. Finis, les applaudissements. Terminés, les cris d’horreur teintés d’excitation à l’instant où la hache s’abat sur le cou du condamné. Depuis l’invention de la guillotine, on m’accuse de priver la foule du spectacle auquel elle a droit. Oui, la bascule à Charlot comme ils la surnomment, tue vite. Mais savent-ils la hantise du coup mal porte qui fait trembler votre poignet au moment fatal ? Les hurlements de Lally-Tollendal m’ont torturé durant des mois… Je me redresse et soutiens chaque regard. -Oui, c’est moi, dis-je d’une voix sombre. Le bourreau remplacé par une machine dont vous apprécierez la rapidité dans les heures à venir. Les têtes se baissent et se détournent. Toutes sauf celle de la femme toujours campée devant moi. -Les journaux ne parlent que de toi depuis une semaine, citoyen Sanson. J’ai pu m’en procurer tous les jours avant qu’on ne me transfert ici hier matin, ajoute-t-elle d’un ton las. Je comprends ta décision, la peine de mort me répugne également. Un ricanement meurt au fond de ma gorge. Ce n’est pas tant ma charge d’exécuteur que j’ai voulu fuir que le mépris du public. Mais inutile de se lancer dans de longs débats avec une inconnue, autant changer de sujet. Je m’appuie de nouveau contre le mur et réchauffe mes doigts en soufflant dessus. -Tu lis donc les journaux, citoyenne ? -Bien sûr ! J’écris des articles, aussi. Plus précisément, des pamphlets. Je relève la tête. -Serais-tu la femme qui a osé défier Robespierre ? – Exactement, ce dictateur ne mérite pas le poste qui lui a été confié. Olympe de Gouges, ajoute-t-elle rapidement comme pour combler mes lacunes. La première pensée qui me vient face à cette femme hors du commun me remplit aussitôt de honte. Pourtant, j’en ai vu défiler sur l’échafaud, des femmes au regard fier jusqu’au bout. Mais quel soulagement de ne pas avoir à exécuter celle-ci ! Le grincement de la porte met fin à mon trouble. Olympe de Gouges est invitée à suivre les geôliers. Elle m’adresse un signe du menton avant de leur emboîter le pas. Aucun doute ne pèse sur la sentence qui sera prononcée… Lorsque mon tour arrive, j’ai déjà renoncé à la vie. Affronter Fouquier-Tinville avec dignité et soigner ma révérence n’est certes pas un programme de rêve, mais ai-je le choix ? L’image de la lame que j’ai affutée la semaine dernière flotte dans mon esprit alors que je m’avance devant le tribunal

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faire passer la critique

Réaliser une critique constructive : les éléments à rechercher 2/2

Deuxième article de notre série: “Réaliser une critique constructive”. Cette fois-ci,nous vous proposons des pistes pour chercher les éléments à analyser et les transmettre à l’auteur. Faire une/des fiche (s) et/ ou se poser des questions ? D’abord, il peut être utile de savoir à l’avance quoi chercher dans le texte. Il y a pour cela deux possibilités : dialoguer avec l’auteur ou prévoir des pistes en fonction des horizons de lecture. Dialoguer avec l’auteur: Dans certains cas, il est possible de préparer la lecture avec l’auteur pour savoir ce qu’il attend, s’il y a des points qu’il voudrait voir traiter… L’utilité est double. D’une part, vous avez déjà une liste des choses auxquelles faire attention. D’autre part, l’auteur a dû faire un travail de réflexion sur son texte, ce qui devrait (en général) faciliter la réception de la critique. Les horizons de lecture : Sur un texte brut, sans commentaire de l’auteur, vous pouvez choisir de définir déjà une série de questions qui vous aideront à exercer votre regard. Il y a les questions générales : Le texte est-il compréhensible ou manque-t-il des éléments ? Comprend-t-on pourquoi cette histoire précisément est racontée et quel est son intérêt ? Comment ce texte m’attrape-t-il ? Comment me lâche-t-il ? Les questions en rapport avec le genre du texte : Comment apparaissent les règles du genre narratif dans le texte? Est-ce forcé ou naturel? Le texte suit-il toute les règles? Crée-t-il de nouvelles normes? Est-il parodique ? Donne-t-il envie d’écrire comme lui ? toutes les questions sur les modes de construction du texte : Qui regarde, qui raconte ? Est-ce que des modifications de narration amélioreraient le texte ? Le personnage principal est-il vraiment le plus intéressant ou est-ce celui que l’auteur préfère ? Quelle est la place des descriptions, qu’apportent-elles et/ou qu’enlèvent-elles ? Quelle est la place des clichés ? … Les fiches de lecture: Les fiches de lecture ne sont rien d’autre que des questions améliorées et présentées de façon organisée. Présentée sur forme de tableaux, elles sont claires, semblent impartiales et s’il y a eu plusieurs lectures critiques, elles sont aussi facilement comparables. Bref, elles font et sont plus professionnelles. Prenez les thèmes qui vous intéressent le plus et créez la votre ! La transmission de la critique constructive : Une fois votre lecture terminée, vient le moment de la transmission à l’auteur. Sans doute l’une des phases les plus difficiles. A l’écrit ou à l’oral, il faut souvent trouver des stratagèmes pour faire passer notre opinion sans blesser. La vision globale : Tout d’abord, rassurez et parlez de façon positive. Tout texte est le fruit d’un travail qu’il faut reconnaître. D’ailleurs, il est absolument indispensable de souligner le positif. Sinon, comme l’auteur ferait-il pour savoir vers quoi aller? Encourager et faire passer les points négatifs Si vous avez un point très négatif à transmettre, essayez la « critique sandwich » : d’abord un peu de positif, le gros problème, et de nouveau un peu de positif. Vous enrobez le point noir, mais votre rôle est tout de même de le signaler. Procédez par questions : au lieu d’affirmer, pourquoi ne pas demander ? Es-tu sûr qu’ici ce soit le meilleur terme ? Et si tu bougeais ce paragraphe ? Ainsi l’auteur n’est plus passif. Les encouragements : on doit toujours trouver des encouragements. Une critique constructive n’est rien d’autre qu’un point de départ pour la réécriture. Elle doit donc signaler, faire prendre conscience, ouvrir une discussion et offrir des pistes. Nous ne sommes pas à un paradoxe près. En effet, une critique constructive, à un moment doit savoir reconnaître/ assumer le point final. Il faut s’arrêter un jour. Ce sera peut-être votre rôle que d’en faire prendre conscience au lecteur. La place du lecteur, la place de l’auteur Enfin, une règle d’or : ne jamais se mettre à la place de l’auteur. Ce n’est pas à vous de changer, couper ou modifier, c’est à l’auteur. Vous émettez un point de vue, des suggestions, pas des ordres. Ce texte n’est pas le vôtre. Le polir à la place de l’auteur ne lui permettra ni de progresser ni de se l’approprier. Vous devez vous forcer à accepter les réticences et refus de l’auteur. Une critique constructive, c’est une critique qui analyse, discute, argumente mais laisse le dernier mot à l’auteur. Conclusion : Ainsi, réaliser une bonne critique est un travail difficile et un bon bêta-lecteur est un trésor pour tout écrivain… mais les auteurs doivent aussi se mettre en condition d’accepter l’opinion d’autrui. C’est pourquoi nous vous proposerons bientôt un article pour apprendre à recevoir les critiques… et les rendre constructives, s’il le faut !

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une critique constructive

Apprendre à réaliser une critique constructive 1/2

A L’Echangeoir d’écriture nous préparons notre programme d’accompagnement personnalisé à l’écriture et la relecture. Du coup, nous avons pensé que nos réflexions sur la réalisation d’une critique constructive pourraient vous intéresser, pour vos propres textes ou ceux que vous lisez. En voici un petit résumé en deux parties. Aujourd’hui, vous trouverez des informations pour vous positionnez par rapport à l’auteur et au texte. Mardi prochain, nous vous proposerons des pistes pour analyser et transmettre. Prendre en compte l’auteur pour une critique qui passe Un texte c’est une partie de soi. Pour l’auteur, c’est s’exposer, se dévoiler, être jugé. Bien sûr, il ne s’agit que d’un unique exemple de travail. Pourtant, dans le fond, c’est toujours un test sur notre capacité à écrire. Selon l’âge, l’expérience, la confiance en soi, les auteurs ont différentes relations à leurs textes. Certains ont des doutes sur leur droit à écrire tandis que d’autres ne l’avoueront jamais (ou peut-être si !) mais ils se prennent déjà pour le prochain prix Goncourt… Il faudra donc prendre soin de ne pas détruire l’envie d’écrire de l’auteur tout en lui rendant la critique acceptable. Et puis, il faut aussi satisfaire les auteurs habitués aux relectures et qui (sans l’avouer eux non plus) attendent de vous la remarque providentielle. Bref, une critique constructive, ce n’est pas une mince affaire ! Parler uniquement et précisément du texte : le premier principe de la critique constructive.  Ne pas attaquer l’auteur Si on prend en compte l’auteur dans notre regard sur le texte, le mieux est de n’en jamais parler ! C’est paradoxal, mais cela évite d’une part les attaques personnelles (tu n’as jamais su faire…, pour qui tu te prends de raconter ça…). D’autre part, cela empêche de confondre texte et auteur. Dire à un auteur « tu dis que… »  alors que l’on reprend des propos d’un personnage ou d’un narrateur, c’est faire une erreur d’interprétation qui peut être très déplaisante. C’est aussi oublier que le texte doit être vu en tant qu’objet ayant des enjeux textuels (forme, signification, émotion, esthétique, éthique…). Donner une vision générale et émotionnelle Personnellement, avant que l’on me triture tel ou tel élément, j’apprécie que le lecteur me donne une perception globale du texte, de l’effet d’une lecture « innocente ». Je suggère donc de faire une première lecture sans annotation, puis d’en écrire un résumé. Marquez ce que vous pouvez dire de l’histoire, les sentiments que le texte vous inspirent, si vous avez aimé (ou pas) le lire, si une idée vous en reste. Ne pas s’arrêter à l’orthographe et à nos goûts stylistiques Bon, noter les problèmes d’orthographe, c’est important. Mais l’orthographe reste un outil qui demande une correction, pas une critique. Si l’orthographe vous gêne, demandez d’abord une correction et reprenez la critique ensuite. De même ne plaquez pas vos goûts et aspirations sur le texte. Vous aimez les phrases courtes et ce ne sont que des phrases longues. D’accord, et bien les questions à se poser sont : est-ce en accord avec la signification du texte ? Est-ce que cela gênera tous les lecteurs ou seulement moi-même ? Une critique constructive oublie l’auteur, mais bien souvent aussi les goûts du bêta-lecteur ! Analyse des détails précis de façon argumentée Il y a une règle importante, il faut éviter les formules floues du style « c’est inégal ». D’accord, on a compris que ce n’était pas du même niveau partout, mais où est le bon, où est le mauvais ? Quels sont les éléments qui vous plaisent ? Qu’est-ce qui vous semble moins adéquat ? Une critique constructive s’établit par rapport au style, à l’intrigue, à l’éthique, aux personnages, aux mots. Listez-les en relisant plusieurs fois. Et n’affirmez pas, argumentez et indiquez ce que cela transmet. Par exemple : « J’aime la musicalité de ce texte ». Vous pouvez le transformer en «  j’aime les choix de rythme (telle phrase longue qui alterne avec telle phrase courte), les sonorités (ici, les « » et « » qui renvoient à tel visuel), la trame symphonique, le balancement jazzy…. Tout cela m’a donné l’impression d’être dans un monde … / de mieux voir la personnalité du personnage, de mieux cerner le but final du texte ». Conclusion : cherchez à expliquer chacune de vos intuitions. Savoir se positionner en tant que critique/ bêta-lecteur c’est donc prendre une triple distance : vis-à-vis de l’auteur, du texte et de soi-même. C’est contraignant mais tellement enthousiasmant ! Vous cernez mieux le texte, vous voyez le processus d’écriture, les progrès de l’auteur. Et, si vous êtes vous-même écrivain, n’oubliez pas que cela vous entraîne à avoir un regard critique sur vos propres textes ! Mardi prochain je vous proposerai quelques fiches et questions types puis nous verrons comment exprimer tout ça à l’auteur. Bonnes lectures !

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Appel à texte contraintes

Appel à textes : Expérimentation libre avec la nouvelle.

Le premier appel à textes de L’Echangeoir d’écriture ! Thème : libre Format : nouvelle Taille : 8000 signes maximum L’appel à textes en résumé :  Ecrire une nouvelle, de la micro fiction à la nouvelle de quelques pages, avec au maximum 8000 caractères, espaces compris. Le thème est libre mais chaque écrivain devra s’imposer un minimum de 3 contraintes d’écriture (à définir soi-même et présenter avec la nouvelle).   Consignes d’écriture : L’objectif de cet appel à textes est de vous permettre d’expérimenter selon vos propres besoins et désirs d’écriture. Les consignes suivantes vous permettront donc d’approfondir l’expérimentation à travers la nouvelle. I- Suivre les règles de la nouvelle : un texte court et concis, centré autour d’une seule intrigue, ou chaque mot est pesé et aucun n’est en trop. II- Se donner ses propres contraintes : choisissez une forme et un genre (retrouver les différentes possibilités ICI) définissez vos défis d’expérimentation, par exemple, créer une chute, choisir un narrateur ou un point de vue particulier, tester un style ou également pasticher un auteur, s’interdire ou s’obliger à l’utilisation de tel élément… (vous manquez d’idées ? Vous en trouverez ICI) A partir de là, proposez votre texte ! Voici un exemple de contraintes (mon défi personnel) Ecrire une nouvelle réaliste et policière à chute. Ecrire à la première personne et au présent mais avec des phrases longues. Mélanger actions et souvenirs Utiliser le Boléro de Ravel comme une trame de fond pour rythmer l’intrigue. Enfin s’approcher du style d’Antonio Muñoz Molina dans ses premiers romans. Consignes d’envoi : Envoyez votre texte en pdf, times new roman 12, justifié, interligne 1,5 + titre en gras, centré 14. Vous accompagnerez votre texte d’un document word ou odt comportant les informations suivantes : -Titre de la nouvelle – Nom, prénom, adresse mail, numéro de téléphone de l’auteur – Vos contraintes : genre et forme de la nouvelle, et au moins 3 défis d’expérimentation. Délais : Vous avez jusqu’au 17 avril minuit pour nous envoyer vos textes à l’adresse suivante : lechangeoirdecriture@gmail.com Les meilleurs textes seront publiés sur le site dans le courant du mois de mai accompagnés d’une courte présentation et de l’énoncé des différentes contraintes. Tout texte envoyé est réputé libre de droit. L’Echangeoir d’écriture se réserve le droit de ne pas donner suite si la qualité des textes reçus est insuffisante. © Pixabay, CC0

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