L'Echangeoir d'Ecriture

Connaître son écriture, 3 qualités pour devenir écrivain 2/3

connaître son écriture
Photo de Stefan Steinbauer pour Unsplash

Se connaître et connaître son écriture… Vaste programme qui semble nous mener loin de la littérature pour ce deuxième article de notre série “trois qualités pour devenir écrivain”. C’est pourtant un élément indispensable pour travailler de façon productive et avancer vers la réalisation de nos envies d’écriture. Nous poursuivons donc notre exploration des rapports entre musiciens et écrivains d’après l’article de Cyriaque.

Savoir ce que l’on veut faire comme type d’écriture.

Pourquoi écrivons-nous ? Chacun a une réponse différente, mais elles renvoient finalement à un petit nombre de catégories. Quant à vous, écrivez-vous plutôt :

  • Pour raconter des histoires qui surgissent en vous.
  • Parce que vous avez quelque chose à dire sur le monde ou sur vous.
  • Parce que vous aimez les mots.
  • Par curiosité, pour explorer ce qu’écrire vous apprend et vous fait vivre.
  • Parce que vous avez un message précis à transmettre, un témoignage, une conviction…, par revanche ou pour dénoncer quelque chose.
  • Parce qu’il y a un trop plein en vous qu’il vous faut déverser.
  • Sans objectifs précis, parce qu’écrire est un plaisir.
  • Pour exister ou répondre à un regard extérieur.
  • Pour devenir riche (là, autant le dire tout de suite, c’est pas le meilleur plan !)

J’imagine que vous vous retrouvez tous dans une voire plusieurs de ces catégories. Le savoir de façon claire et objective est un atout pour deux clés du travail de l’écrivain : la persévérance et le temps.

Connaître son écriture et être capable de persévérer.

Être conscient des raisons pour lesquelles on passe du temps, seul, à galérer avec notre écriture (parce que c’est quand même souvent ça) est fondamental pour persévérer au long d’un projet. Se  rappeler pourquoi nous avons déjà tant travaillé lorsque la motivation baisse nous aide à continuer. C’est aussi indispensable pour donner le meilleur de soi-même, malgré les déceptions et inévitables ratés. Sans parler du plaisir lorsque l’on pense avoir (presque) atteint son objectif. Connaître son écriture, c’est donc avant tout savoir où l’on veut aller.

Connaître son écriture et gagner du temps.

Mais connaître son écriture nous assure aussi de gagner du temps. C’est ce qui nous rendra capables de sélectionner, selon nos objectifs, ce que nous allons travailler en priorité. Attention, cependant, à rester ouvert. Il ne faut jamais négliger de faire d’autres découvertes sans quoi le risque est grand de tourner en rond.

Enfin, s’il faut savoir se fixer des objectifs en général, c’est également vrai pour chaque projet, pour éviter les redites et les automatismes.

Avoir conscience de ses points forts et points faibles :

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Photo de Jaredd Craig sur Unsplash
  • Avoir conscience de ses points forts, c’est être capable de renforcer son identité d’écrivain. C’est trouver là où son expression est  libre et audacieuse. Mais, comme lorsqu’on parle d’écriture, chaque chose à souvent son revers, être conscient de ses points forts c’est aussi connaître  sa « tendance naturelle », pour veiller à ne pas s’en contenter.
  • A l’inverse, connaître ses points faibles, c’est savoir quoi vérifier pour qu’ils ne ternissent pas le reste du travail.  Là encore, ce sera un gain de temps précieux pour la relecture. Cela permettra aussi de chercher quoi faire pour avancer et transformer cette faiblesse un nouveau point fort.

Enfin, en dehors de l’écriture, il importe d’avoir conscience de nos faiblesses ou forces dans notre façon de travailler. Voici quelques questions à se poser : savons-nous bien utiliser notre temps ?  Faut-il penser à une aide extérieure ? Ai-je conscience des différents outils à ma portée ? Est-ce que je maîtrise ma progression tant quantitativement que qualitativement ?

Connaître son point de vue sur le monde :

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Photo de Yeshi Kangrang sur Unsplash

La littérature n’existe pas sans le sens des mots. Tout ce que vous écrirez transmet une signification. Il importe donc de savoir quel regard vous portez sur le monde et vos histoires pour définir ce que vous voulez transmettre. Y réfléchir n’est ni une perte de temps ni un handicap. Seule la profondeur de votre propre perception du monde pourra libérer ensuite votre originalité.

 

Bref,  connaître son écriture pour moi, c’est être capable d’avancer et de se renouveler. Quant à vous, peut-être y voyez-vous d’autres effets ? Dites-nous tout !

 

Et retrouvez le premier article de la série ICI

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