L'Echangeoir d'Ecriture

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Témoignages origine écriture

Témoignages d’auteurs: pourquoi écrivent-ils (des polars historiques) ?

Vous êtes-vous déjà vraiment interrogé sur ce qui vous motive à écrire ? D’où viennent vos histoire, votre façon de raconter ? Quel sens cela a-t-il ? Voici les témoignages de trois auteurs qui peuvent aider à approfondir notre propre point de vue –et donc à améliorer notre écriture-. Trois auteurs parlent de leur travail : Dans le fouillis que je garde toujours « au cas où », j’ai retrouvé des notes prises lors d’une conférence à Toulouse Polar du Sud. Trois écrivains, Victor del Árbol, Zygmunt Miloszweski, Patrick Pécherot avaient tenté de répondre à des questions sur l’origine de leurs romans. Voici quelques questions et témoignages (il ne s’agit pas de citations exactes). A vous de vous en inspirer pour mieux vous connaître. Pourquoi utiliser l’Histoire (ou n’importe quelle autre source d’inspiration) ? « Je ne sais pas » répond d’abord Víctor del Árbol. Ensuite, il précise qu’écrire c’est chercher à comprendre les choses depuis le point de vue individuel et grâce aux émotions. Il ne veut rien expliquer, juste donner le point de vue des « petites histoires » pour que l’on puisse « sentir » la grande Histoire. Pour Patrick Pécherot, il s’agit avant tout de parler de notre époque, de repérer les trous dans notre mémoire collective ou individuelle, de montrer les trajets individuels broyés par l’Histoire. Enfin, Zygmunt Miloszweski défend une vision engagée : c’est le rôle de l’artiste de montrer ce que la société voudrait ne pas assumer et qui pourtant la définit. Par ailleurs, pour lui l’Histoire collective est plus intéressante que les histoires individuelles, qui tournent toujours autour des mêmes choses. Bref, quel que soit leur façon d’utiliser  l’Histoire, c’est leur vision du monde qu’ils ont à partager. Quelle est l’importance de la vérité ? Question clé pour ceux qui écrivent de l’historique ! Les trois auteurs assument : ils ne sont pas des historiens. D’ailleurs, pour Victor del Arbol, la vérité n’existe pas. Néanmoins, l’écrivain doit être vraisemblable. Patrick Pécherot renchérit : il écrit pour comprendre et raconter l’Histoire, ce qui veut dire aussi s’interroger sur le présent. Le roman (historique) ne peut se résumer à la question de la vérité ou des témoignages. Quels héros ? Il semblerait que l’un des thèmes que le roman historique permette d’aborder avec finesse soit la perception du héros. Victor del Arbol et Zygmunt Miloszweski en font leur crédo. Ils constatent que ceux qui ont voulu changer le monde avec des grandes utopies ont fini dans le totalitarisme. Les héros qui les intéressent sont les héros du quotidien, ceux qui sont cohérents dans leurs idées, qui prennent soin de leurs enfants, qui agissent dans des associations… Les héros-témoignages de la « petite histoire ». Et pour vous, qu’est-ce qui rend vos personnages héroïques ? Comment trouve-t-on les idées et se documenter ? Pour Víctor del Árbol et Zygmunt Miloszweski la partie documentation n’est pas aussi fondamentale que l’on pourrait le croire. Tous deux utilisent les témoignages des gens qu’ils ont rencontrés. Souvent la documentation est préexistante : ce sont des thèmes qui les intéressent depuis des années et à force de lire, voir des films… de nouvelles idées surgissent. Ils n’hésitent pas non plus à revendiquer le droit à l’invention, aux mensonges sur les petits détails.  Pour Patrick Pécherot au contraire, la recherche est à la fois un devoir et un espace fantastique. C’est le moment des rencontres, des voyages, le temps de l’apprentissage. Un temps plus facile que celui de l’écriture Qu’est-ce qu’être un auteur engagé ? Même si on les « traite » d’auteurs engagés, aucun des trois ne se considèrent vraiment comme tel. Patrick Pécherot refuse d’être porteur d’une idéologie. Il n’écrit pas pour délivrer un message. Mais il reconnaît que la forme du polar est formidable pour « voir les choses derrière les choses ». Víctor del Árbol se considère comme engagé mais pas politiquement. Parce qu’il choisit un regard, une façon de raconter, il est conscient qu’il transmet une vision du monde. Quant à Zygmunt Miloszweski, il avait juste envie d’écrire du sérieux tout en se faisant plaisir. Est-ce une forme d’engagement ? Au lecteur de répondre. Et vous? Et vous comment vous positionnez-vous? Qu’est-ce qui vous pousse à raconter, à parler de tel ou tel sujet ? J’espère que ces réflexions vous agiteront autant que moi. Comprendre ce qui nous motive et ce que l’on veut réellement dire aide à tenir sur la durée !

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autres romans historiques

Club de lecture 6/6: d’autres façons de raconter l’Histoire

Pour clore notre année sur le roman et l’Histoire, je vous propose de nous intéresser à d’autres façons de raconter l’Histoire.  Nous nous plongerons dans le journal intime, la biographie, le témoignage et l’essai. Le point commun des livres choisis est simple. Ils ont tous des qualités de style, d’économie d’écriture, de jeux avec le suspens qui les rendent agréables à lire, presque… comme des romans.

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suricates lecteurs de policier

Les 1001 vies du roman policier (1/2, en ligne droite )

               Parfois un ami ou un collègue vous voit lire un roman policier et remarque sur un ton légèrement supérieur « ah, non, moi vraiment je ne lis pas ce genre de livre… ». Bon, on peut ne pas aimer le suspense, les enquêtes, les crimes… mais sérieusement, la plupart de ces personnes sont victimes d’un simple préjugé : croyant que le roman policier est un genre violent qui ne s’intéresse qu’à la résolution du crime (ce qu’il peut être évidemment), ils ignorent tout l’éventail de style, de ton, de sujet, de regard sur le monde, de renouvellement littéraire et de portée sociale de ce genre pourtant nouveau dans l’Histoire de la littérature.

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Roman policier historique

Club de lecture: Le roman policier historique 3/6

Une troisième rencontre sous le signe du crime… … mais qui commence par une paisible discussion. Pour notre troisième rencontre, avant de nous lancer dans les rapports ambigus qu’entretiennent roman historique et roman policier, Brigitte et Adeline nous parlent d’Une saison blanche et sèche qu’elles ont toutes les deux apprécié. Chantal, elle, s’est lancée dans un petit opus du même auteur, La porte bleue, et nous partage son plaisir de lecture. Ce dernier n’est pas un roman historique mais nous y avions fait allusion la dernière fois et c’est vrai que le texte est magnifique, mystérieux et envoûtant.   Un mystérieux roman policier historique chinois…

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stage d'écriture, écrire le/avec le hasard

Club de lecture: Le roman historique et la volonté de comprendre 2/6

  Quelques minutes pour se retrouver Deuxième rencontre du club de lecture la semaine dernière : “le roman historique et la volonté de comprendre”. Nous accueillons 3 nouvelles venues, Laura, Laura et Brigitte. Bienvenue ! Nous commençons par discuter des romans de la dernière fois. La jeune fille à la perle n’a guère soulevé d’enthousiasme. Adeline, elle, s’est attelée à Notre Dame de Paris. Nous attendons d’en savoir plus sur ses appréciations (PS : il y a toute une théorie autour de la symbolisation historique des 3 personnages masculins et de leur désir pour Esméralda, la perçois-tu ? Ceux qui l’ont lu, vous vous en souvenez ?). Une question : le roman historique peut-il permettre de comprendre l’Histoire ? C’était donc le thème de la soirée : le roman historique et la volonté de comprendre que nous exploreront à travers Une saison blanche et sèche, L’homme qui aimait les chiens, Le cœur glacé et Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates.              Que se cache donc derrière cet intitulé ?

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