L'Echangeoir d'Ecriture

L'Echangeoir d'écriture

roman

ecrire un roman à plusieurs

écrire un roman à plusieurs, atelier d’écriture au long court.

Qu’est-ce qu’écrire un roman à plusieurs ?  L’idée d’écrire un roman à plusieurs mains n’est pas nouvelle. On se souvient par exemple de l’association des auteurs Boileau-Narcejac. Mais, à L’Echangeoir d’écriture, le défi de réaliser un tel exercice est né de l’expérience des ateliers de La passagère menée par Sybille de Bollardière. La proposition, bien sûr, nous a enthousiasmés. L’écriture est souvent un plaisir solitaire, même lorsqu’on la partage en atelier. Alors avoir un vrai projet de groupe, ça change tout ! Surtout si un tel projet permet d’expérimenter de nouvelles techniques et d’offrir des bases de travail à ceux qui cherchent une aide pour se lancer dans un projet long. Ce que l’on va expérimenter : Organisé sur une année scolaire, l’atelier « écrire un roman à plusieurs : La bibliothèque perdue » a pour but premier d’expérimenter des techniques de mise en route puis de cheminement du roman jusqu’au travail de réécriture. Nous explorerons donc les pistes suivantes : Préparer l’idée : penser le sens et la forme, faire des recherches documentaires, créer des personnages, définir un style, préparer un plan d’écriture. Ecrire : faire des esquisses préparatoires, travailler l’écriture, allers-retours projet/écriture. Travailler son texte : relecture/réécriture. Le thème : « La bibliothèque perdue », tel sera le thème mystérieux de ce roman à plusieurs voix. L’histoire (d’après un fait réel) d’une bibliothèque cachée sous la révolution puis murée et retrouvée il y a peu. Vous désirez en savoir plus ? Venez nous rejoindre ! Pourquoi nous rejoindre : En dehors de ce thème alléchant, il y a de multiples raisons pour nous rejoindre. Vous pourrez travailler sur une forme longue avec un « filet de sécurité » et vous entraîner à mener à bien un projet sans vous décourager. Vous aurez aussi l’occasion de trouver des méthodes pour vos projets personnels. Vous serez également soutenu par une expérience de groupe toujours porteuse, générant échanges et retours. Les conditions : Pas de conditions d’écriture particulière mais une certaine notion d’engagement à prendre en compte. Il s’agit d’un projet de groupe, donc il faut s’assurer de pouvoir avancer plus ou moins régulièrement, sans perdre le fil pour ne pas laisser les autres en plan. Comment nous rejoindre ?  L’atelier aura lieu à Léguevin, à l’association Planet Création un jeudi soir par mois. Pour plus d’informations, vous pouvez nous contacter directement. Les dates et modalités sont disponibles ICI. [wysija_form id=”1″]

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cit écrire mémoire d'un métier King

Ecriture, mémoires d’un métier, les conseils de Stephen King.

Ecriture, mémoire d’un métier est un livre agréable à lire, drôle, direct, sans prétention et utile. C’est un parfait contrepoint à L’Anatomie du scénario que je vous avais présenté il y a peu, dans le sens où il préconise presque tout le contraire de ce que propose Truby. A vous de piocher et choisir ce qui vous convient le mieux ! Les conditions à mettre en place pour devenir un bon écrivain Tout d’abord, Stephen King retourne dans son enfance pour trouver ce qui a nourri son imagination. En plus d’être truculente, cette partie du texte s’attaque aux questions de l’origine de l’écriture. Une première partie à méditer pour mieux se connaître, d’autant que SK n’hésite pas à nous transmettre les conseils qui l’ont le mieux aidé à se former.   Les outils de l’écrivain A l’instar de nombreux écrivains, S. K considère l’écriture comme un artisanat. Aussi n’hésite-t-il pas à partager sa « boite à outils ». Dans la deuxième partie, vous trouverez donc les éléments techniques, de langue, de style qu’il emploie et la façon dont il s’est entraîné à les utiliser. Bien sûr, tous ne sont pas adaptables à la langue française. Mais à coup sûr, vous y trouverez des idées, des pratiques à tester et quelques conseils prêts à l’emploi. Des conseils et des astuces d’écriture Ensuite, SK annonce la couleur. Il ne peut rien faire pour les mauvais écrivains. Par contre, il peut aider ceux qui ont du talent à le déployer – à condition qu’ils soient d’accord pour travailler dur-. En 16 paragraphes, il développe ce qu’il considère être les clés d’une bonne écriture. Tout y passe, depuis l’importance des lectures assidues, jusqu’aux questions de rythme, de recherches contextuelles en passant par les descriptions, personnages, relectures ou les pistes pour rendre des dialogues vraisemblables. Encore une fois, c’est à vous de faire le tri. Vous trouverez forcément des choses intéressantes.     Bien que je ne sois pas une passionnée de S.K j’ai relu à plusieurs reprises et avec le même plaisir Ecriture…J’y ai trouvé des conseils essentiels, différents à chaque fois. En ce moment, mon préféré (sans doute parce qu’il m’ait difficile de faire court) est la formule de réécriture : version 2 = version 1 -10% : « tout texte peut, dans une certaine mesure être resserré. (…) Des coupes judicieuses ont un effet immédiat et souvent stupéfiant, – un vrai Viagra littéraire [1]». Alors n’hésitez-pas, allez-y, puisez-y et partagez-nous votre conseil favori, il servira forcément à quelqu’un. [1] Stephen King, Ecriture, mémoires d’un métier, Albin Michel, 2000, col. Le livre de poche, p. 266.

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Témoignages origine écriture

Témoignages d’auteurs: pourquoi écrivent-ils (des polars historiques) ?

Vous êtes-vous déjà vraiment interrogé sur ce qui vous motive à écrire ? D’où viennent vos histoire, votre façon de raconter ? Quel sens cela a-t-il ? Voici les témoignages de trois auteurs qui peuvent aider à approfondir notre propre point de vue –et donc à améliorer notre écriture-. Trois auteurs parlent de leur travail : Dans le fouillis que je garde toujours « au cas où », j’ai retrouvé des notes prises lors d’une conférence à Toulouse Polar du Sud. Trois écrivains, Victor del Árbol, Zygmunt Miloszweski, Patrick Pécherot avaient tenté de répondre à des questions sur l’origine de leurs romans. Voici quelques questions et témoignages (il ne s’agit pas de citations exactes). A vous de vous en inspirer pour mieux vous connaître. Pourquoi utiliser l’Histoire (ou n’importe quelle autre source d’inspiration) ? « Je ne sais pas » répond d’abord Víctor del Árbol. Ensuite, il précise qu’écrire c’est chercher à comprendre les choses depuis le point de vue individuel et grâce aux émotions. Il ne veut rien expliquer, juste donner le point de vue des « petites histoires » pour que l’on puisse « sentir » la grande Histoire. Pour Patrick Pécherot, il s’agit avant tout de parler de notre époque, de repérer les trous dans notre mémoire collective ou individuelle, de montrer les trajets individuels broyés par l’Histoire. Enfin, Zygmunt Miloszweski défend une vision engagée : c’est le rôle de l’artiste de montrer ce que la société voudrait ne pas assumer et qui pourtant la définit. Par ailleurs, pour lui l’Histoire collective est plus intéressante que les histoires individuelles, qui tournent toujours autour des mêmes choses. Bref, quel que soit leur façon d’utiliser  l’Histoire, c’est leur vision du monde qu’ils ont à partager. Quelle est l’importance de la vérité ? Question clé pour ceux qui écrivent de l’historique ! Les trois auteurs assument : ils ne sont pas des historiens. D’ailleurs, pour Victor del Arbol, la vérité n’existe pas. Néanmoins, l’écrivain doit être vraisemblable. Patrick Pécherot renchérit : il écrit pour comprendre et raconter l’Histoire, ce qui veut dire aussi s’interroger sur le présent. Le roman (historique) ne peut se résumer à la question de la vérité ou des témoignages. Quels héros ? Il semblerait que l’un des thèmes que le roman historique permette d’aborder avec finesse soit la perception du héros. Victor del Arbol et Zygmunt Miloszweski en font leur crédo. Ils constatent que ceux qui ont voulu changer le monde avec des grandes utopies ont fini dans le totalitarisme. Les héros qui les intéressent sont les héros du quotidien, ceux qui sont cohérents dans leurs idées, qui prennent soin de leurs enfants, qui agissent dans des associations… Les héros-témoignages de la « petite histoire ». Et pour vous, qu’est-ce qui rend vos personnages héroïques ? Comment trouve-t-on les idées et se documenter ? Pour Víctor del Árbol et Zygmunt Miloszweski la partie documentation n’est pas aussi fondamentale que l’on pourrait le croire. Tous deux utilisent les témoignages des gens qu’ils ont rencontrés. Souvent la documentation est préexistante : ce sont des thèmes qui les intéressent depuis des années et à force de lire, voir des films… de nouvelles idées surgissent. Ils n’hésitent pas non plus à revendiquer le droit à l’invention, aux mensonges sur les petits détails.  Pour Patrick Pécherot au contraire, la recherche est à la fois un devoir et un espace fantastique. C’est le moment des rencontres, des voyages, le temps de l’apprentissage. Un temps plus facile que celui de l’écriture Qu’est-ce qu’être un auteur engagé ? Même si on les « traite » d’auteurs engagés, aucun des trois ne se considèrent vraiment comme tel. Patrick Pécherot refuse d’être porteur d’une idéologie. Il n’écrit pas pour délivrer un message. Mais il reconnaît que la forme du polar est formidable pour « voir les choses derrière les choses ». Víctor del Árbol se considère comme engagé mais pas politiquement. Parce qu’il choisit un regard, une façon de raconter, il est conscient qu’il transmet une vision du monde. Quant à Zygmunt Miloszweski, il avait juste envie d’écrire du sérieux tout en se faisant plaisir. Est-ce une forme d’engagement ? Au lecteur de répondre. Et vous? Et vous comment vous positionnez-vous? Qu’est-ce qui vous pousse à raconter, à parler de tel ou tel sujet ? J’espère que ces réflexions vous agiteront autant que moi. Comprendre ce qui nous motive et ce que l’on veut réellement dire aide à tenir sur la durée !

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art du roman, cit complexité

Penser l’écriture avec L’art du roman, Milan Kundera

  Pourquoi (re)lire L’art du roman Je ne sais pas si c’est pareil pour vous, mais après trois semaines sur la nouvelle, j’ai envie d’autre chose. En fouillant dans ma bibliothèque, j’ai retrouvé L’art du roman. Je me suis rappelé à quel point ce livre m’avait paru enrichissant. Après tout, le roman, ce n’est pas seulement, une nouvelle un peu longue… Et le livre de Kundera offre des clés et des pistes pour tout amateur de littérature et tout écrivain qui veut penser l’écriture.

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Pleine lune, A. Muñoz Molina : roman policier ET grande oeuvre littéraire

Pleine lune: les ingrédients du roman policier Un inspecteur de police à la poursuite d’un tueur qui a commis un crime si terrible qu’il devrait être possible de le reconnaître au premier coup d’œil… La nuit, la pluie, l’automne et la peur. L’ombre du terrorisme basque qui plane. A priori, tous les ingrédients du roman noir sont là. Mais Pleine lune est plus qu’un roman policier. Entre tous les porteurs de secrets misérables ou atroces ou mesquins ou puérils, cet homme était le monarque clandestin, le maître absolu de tous les secrets, de la pire des infamies jamais avouées. Plus qu’un roman policier A la suite du héros que l’enquête oblige à un retour sur lui-même, le lecteur plonge dans une petite ville andalouse parmi des personnages forts qui révèlent l’art de l’écrivain. Il y a d’abord l’inspecteur ainsi que l’institutrice de la première victime, une femme forte et cultivée à laquelle le policier voue bientôt un amour fervent mais pusillanime. Autour d’eux, le roman grandit avec les parents de l’enfant assassinée, le médecin légiste, la deuxième fillette enlevée et, même, l’assassin. Chaque personnage vit sous le regard du lecteur tandis que le suspens croit, lentement et sûrement. Pleine Lune est aussi un texte engagé, qui montre les victimes trop souvent dédaignées. Captivant et riche, ce roman ne vous laissera pas indifférent. Des pistes de réflexion pour tout auteur Comme toute grande œuvre, Pleine lune a beaucoup à apporter aux écrivains novices. Voici quelques pistes de travail autour de la structuration du texte ou de la mise en place des personnages. Pleine lune :Une structure originale et pourtant presque insensible. Plusieurs points de vue : Le roman est composé d’une série de chapitres centrés sur des personnages différents, qui offrent à chaque fois un nouveau point de vue sur l’histoire. La structure fonctionne à base d’échos, de parallèles, de sauts temporels… L’intrigue gagne ainsi en légèreté et en efficacité tandis que l’auteur peut approfondir la vie et la psychologie des personnages. On perçoit mieux aussi le passage du temps et la durée de l’enquête. On est loin du roman policier classique mais cette technique fonctionne parfaitement. Mini-structure et macro-structure : Certains chapitres sont presque des nouvelles, avec une structure interne. Ainsi, le chapitre 2 est circulaire, commençant et terminant de la même façon, pareil à la vie du personnage qui semble ne pas savoir où il va. De plus, le livre terminé, on s’aperçoit qu’il y avait plusieurs intrigues entrelacées. L’œuvre acquiert ainsi un réalisme et un suspens remarquables, conciliant la mise en scène des imprévus de l’existence et la vraisemblance d’une histoire symbolique. La force du Pleine Lune : l’intimité entre le lecteur et les personnages On se souvient de certains livres pour leur suite de péripéties – l’aventure qu’ils nous font vivre. Mais d’autres romans nous attachent à eux plus fortement, par l’affection que suscitent en nous leurs personnages. Dans Pleine lune, l’auteur crée de l’empathie même avec l’assassin. Mais comment ? Voici quelques-unes des pistes que nous avons recensées : Il y a peu de descriptions physiques, et elles ne sont jamais des introductions au personnage : le récit n’est pas ralenti. A l’inverse, le lecteur est plongé dans l’intériorité des personnages grâce aux nombreux dialogues et passages en style indirect libre (le récit est présenté par les pensées des personnages et non par la voix du narrateur). Du fait de la proximité établie avec eux, le lecteur vit leurs péripéties intérieures (bilan, traumatisme, défi…) qui deviennent un enjeu du roman au-delà de l’intrigue policière. Enfin, l’auteur a recours à la mise en perspective à travers le regard des autres personnages. Il crée une vision globale des protagonistes (ce qu’ils sont, -ou pensent être- et ce que perçoivent les autres). Si le regard des personnages est admiratif, affectueux ou amoureux, cela contribue à former une image attractive pour le lecteur. Monter, ne pas dire : éthique de l’auteur Pleine Lune, qui a été écrit en partie en réaction à un fait divers, comporte plusieurs éléments permettant de faire passer une opinion qui enrichit le texte sans faire disparaître le plaisir de lecture. Dans Pleine lune, il n’y a pas de thèse. Par contre, le roman montre des personnages en proie à une situation qui invite à la réflexion éthique. Les éléments moraux les plus directs passent par le discours des personnages. Si les personnages ont des opinions personnelles, elles ne sont pas celles de l’œuvre. C’est au lecteur de tirer ses conclusions d’après les différentes valeurs proposées. L’auteur a recours aux symboles : c’est le cas pour la présentation de la presse qui est reliée à la pleine lune, c’est-à-dire à l’heure de l’assassin. Finalement, on pourrait dire que c’est la mise en récit de l’opinion de l’auteur qui fait l’histoire et c’est en cela que l’œuvre touche le lecteur, lequel est marqué émotionnellement et non rationnellement. L’impact est beaucoup plus profond. Pleine Lune est un grand roman qui se lit facilement tout en étant complexe et riche. Et vous, que donneriez-vous comme modèle de roman engagé ? Avez-vous déjà tenté ce type d’écriture ? Partagez-nous votre expérience ! Par Malie, 17/11/2016 Pleine Lune (Plenilunio), Antonio Muñoz Molina,Seuil, Paris, 1998 (1997), 439p. trad. Philippe Bataillon © Photodisc/Getty Images © Pixabay, (CCO) © Pixabay, (CCO) © 2015, L’Echangeoir d’écriture

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stage d'écriture, écrire le/avec le hasard

Club de lecture: Le roman historique et la volonté de comprendre 2/6

  Quelques minutes pour se retrouver Deuxième rencontre du club de lecture la semaine dernière : “le roman historique et la volonté de comprendre”. Nous accueillons 3 nouvelles venues, Laura, Laura et Brigitte. Bienvenue ! Nous commençons par discuter des romans de la dernière fois. La jeune fille à la perle n’a guère soulevé d’enthousiasme. Adeline, elle, s’est attelée à Notre Dame de Paris. Nous attendons d’en savoir plus sur ses appréciations (PS : il y a toute une théorie autour de la symbolisation historique des 3 personnages masculins et de leur désir pour Esméralda, la perçois-tu ? Ceux qui l’ont lu, vous vous en souvenez ?). Une question : le roman historique peut-il permettre de comprendre l’Histoire ? C’était donc le thème de la soirée : le roman historique et la volonté de comprendre que nous exploreront à travers Une saison blanche et sèche, L’homme qui aimait les chiens, Le cœur glacé et Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates.              Que se cache donc derrière cet intitulé ?

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